September 1, 2022

The figure: comparison in the literary domain

LOKOGANDHAR ISSN : 2582-2705
Indigenous Art & Culture

Dr. Amalendu Chakraborty,  Professeur de Français,  Assam University Silchar

Abstract:

This study delves into the ubiquitous presence of the comparison figure in the realm of language, aptly described as a figure of analogy. Drawing from the insightful analysis of Jean Milly, as articulated in “The Poetics of Texts,” the comparison figure involves the explicit juxtaposition of a term with another, revealing shared elements of meaning. This study goes beyond contemporary perspectives by tracing the roots of this figure in Indian poetics, exploring how ancient rhetors and poeticians provided detailed interpretations centuries ago. The literary significance of the comparison figure is unraveled through various linguistic devices, such as conjunctions like “like,” “as well as,” and “just as,” as well as a nuanced system of quantitative comparisons utilizing expressions like “more than,” “less than,” “as much as,” “the same to,” “identical to,” and “analogous to.” Furthermore, verbs carrying a comparative essence, such as “to seem,” “to appear,” and “to have the air of,” contribute to the intricate fabric of this figure. By examining the commonalities in the interpretation of the comparison figure across diverse cultural and temporal landscapes, this study aims to illuminate the enduring relevance of analogy in shaping the poetic imagination. The exploration of Indian perspectives provides a unique lens through which to understand the evolution and universality of this linguistic and poetic device, shedding light on the convergence of thought in disparate traditions.

La figure : comparaison dans le domaine littéraire-Dr. Amalendu Chakraborty,  Professeur de Français,  Assam University Silchar

La comparaison, c’est la figure qui existe dans chaque langue. C’est une figure d’analogie. De la reconnaître et de l’analyse de cette figure sont développés dans chaque système de poétique. Voici un effort de montrer comment les poéticiens /rhéteurs sont venus à l’interprétation courante quand les rhéteurs/ poéticiens indiens l’ont interprétée en détail il y a des siècles.

La figure comparaison dans le domaine littéraire signifie, selon Jean Milly dans La poétique des textes –«Elle consiste dans le rapprochement explicite d’un terme avec un autre terme, avec lequel elle possède au moins un élément commun de sens. Elle repose sur un rapport d’analogie explicité par une conjonction «comme», «ainsi que», «de même que», un système de comparaison quantitative («plus que», «moins que», «autant que», «pareil à», «identique à»,«analogue à»), un verbe à sens comparatif («sembler », «paraître», «avoir l’air de»). (Page-186)

Genette, dans son article La rhétorique restreinte (paru pour la première fois dans La poétique, 16, 1970, pp 158-171; puis incorporé dans Figures-III, 1972) décrit que cette figure à quatre compartiments—

  1. le comparé—qu’on compare .
  2. le comparant—avec qui on compare le comparé.
  3. Le modalisateur—(comme, pareil à, ressembler etc.
  4. Le motif—de la comparaison.

Les premiers deux, Genette parle du critique anglais I A Richards a dit «véhicule» et «ténor» et les dernier comme «ground».

Genette ensuite dit que la comparaison peut prendre deux formes sensiblement différentes: comparaison non  motivée (mon amour est comme une flamme) et comparaison motivée(mon amour brûle comme une flamme). Il parle aussi que la comparaison est une identification.

            Genette ensuite décrit les différents cas de la comparaison par le tableau suivant:

Figure d’analogiecomparémotifmodalisateurcomparantexemple
Comparaison motivée+++=+Mon amaour brûle comme une flamme.
Comparaison non motivée+ ++Monamourressemble à une flamme
Comparison motivée sans comparant+++ Mon amour brûle comme…
Comparaison motivée sans comparé +++…brûlant comme une flamme.
Comparaison non motivée sans comparant+ + Mon amour ressemble à …
Comparaison non motivée sans comparé  ++…comme une flamme.
Identification motivée++ +Mon amour (est) une flamme ardente.
Identification non motivée+  +Mon amour (est) une flamme
Identification motivée sans comparé + +Mon ardente flamme
Identification non motivée sans compré (métaphore)   +Ma flamme

Maintenant regardons comment les poéticiens et rhéteurs indiens ont vu ces phénomènes-là.

            Premièrement Yaska dans son Nirukta (un dictionnaire du Veda, au moins 500 ans avant de notre ère) a parlé de la figure comparaison (alaṅkāra upamā) et ses quatre partie. Voyons ces choses-là.

            Yaska a parlé de deux de type de l’upamā: pūrṇopamā et vyastopamā. Dans la première catégorie, il y a tous les quatre éléments: upamāna, upameya(selon Yaska upamita), dharma(la propriété commune qui lie les deux) et un tulanāvācaka śabda (1,2, 4 et 3 décrits par Genette, voire au-dessus).

            Selon la poétique indienne, quand il y a tous ces quatre éléments sont présents, c’est pūrṇopamā. L’absence d’un ou deux ou de trois éléments rend la figure comme luptopamā (selon Yaska vyastopamā)¸ voir Sāhitydarpaṇa  de Visvanatha Kaviraja  XIVe siècle.

            Quand seulement le comparant existe est les autres sont absents, (Identification non motivée sans comparée selon Genette, métaphore in absentia selon Milly), la poétique indienne l’appelle atiśayokti.

            Il faut voir que les anciens rhéteurs et poéticiens comme Yaska et Visvanatha ont reconnu ces propriétés de la comparaison avant les Européens. Bien sûr les présentations sone différent un petit peu, mais quand même, il faut remarquer la ressemblance frappante.

Référence:

Genette, G, 1972, Figures-III, Paris, Édition du Seuil,

Milly, Jean, 1992, La poétique des textes¸Paris, Nathan

Kaviraja, V, 1994,Sahityadarpana¸Varanasi, Chowkhambha

Chakrabarti, Shyampada, 1974, Alankar Chandrika , Kolkata, Sanskrit Book Depot